Part 1
Re-actualizing their pact with the moon,
Ayers' string, Wyatt's board ascended, you were right:
pioneers don't change, they evolve. At their request,
obscured heroes' plain agency qualified
the travelling moods of dull seasons and lucky stars.
From the stereo, around the table, near the fire,
the bonny harp played so knightly, Sir Percivale has reordained
like your three stories' residence his chapters.
Considering the next settlement, he should refine,
still doesn't hurry as he knows the king fisher cannot book:
independent sceneries coloured when he dived.
Little chorus 1
Across the woods, on the river banks,
empowering genuine hours and the sane
cadence of his hike, Mother Nature compensated
every blunder with pat comers.
Part 2
By a pretenceless divertimento where,
against all the dumps, quite experienced, the speedy banjos intervened,
through the glens a genial zither commended noon's invitations.
For the listeners while they bathed or cooked,
finely went the moments.
The delightful themes' compiler then retired to the waves,
consequently the trumpet was blown
and the echo did not expire, it refuged an exiled offer.
Little chorus 2
On the sharp edge, with brighter projects,
March, impellent, suspended hazy chronicles of the mutineers' radio.
Dublin fortunes glided away as unambiguous...
Part 3
... Easter chimes above Merioneth,
Cambridge revealers' free clouds escorted
the parting angel's cognate poetry
whose peculiar tone and insight channelled their vibrations,
tamed with Nausicaa Electricity but preferred
to celebrate Miss Bagheera in pure acoustics.
Little chorus 3
Delivered from the local snares
and nevertheless not very far,
would he object if I ask him to launch
near Saint Ives a counselling breath?
First writing: July 1993, reviewed in January 2003.
[1] Prunaret: a French hamlet in mid-size montain of Ardèche, just above the little city of Burzet.
Partie 1
Réactualisant leur pacte avec la lune,
les cordes d'Ayers[3], le clavier de Wyatt[4] s'élevèrent, tu avais raison:
les pionniers ne changent pas, ils poursuivent leur développement. A leur demande,
l'agence sans ambages des héros maintenus dans l'ombre qualifia
les ambiances voyageuses des morte-saisons et des étoiles porteuses de chance.
Depuis la chaîne stéréo, autour de la table, près du feu,
la harpe bienfaisante jouait d'une manière si chevaleresque que Sire Perceval a réorganisé
ses chapitres à la façon de ta résidence où chacun des trois étages formait une histoire.
Envisageant la prochaine installation, il devrait encore se perfectionner
mais il ne se presse pas car il sait que le roi pêcheur[5] ne peut pas en prendre note:
des paysages aux scènes indépendantes se sont colorés pendant qu'il plongeait.
Petit refrain 1
A travers les bois, sur les berges de la rivière,
donnant plein pouvoir aux heures de vérité et au sain
cadencement de cette randonnée, Mère Nature compensa
chaque bévue grâce à des arrivants tombant à point nommé.
Partie 2
Au cours d'un divertissement musical sans prétention durant lequel,
contre toutes les morosités, les banjos diligents intervinrent,
passant d'un vallon à une autre, une cithare chaleureuse salua les invitations qu'envoyait Midi.
Les auditrices, pendant qu'elles prenaient leur bain ou faisaient la cuisine,
passaient d'agréables moments.
Le rassembleur de thèmes délicieux, prenant ensuite congé, disparut des ondes.
En conséquence, la trompette résonna
et son écho n'expira point, il servit de refuge à une offre en exil.
Petit refrain 2
Riche en dièses et en décisions, protecteur de projets plus brillants,
mars, facteur de mouvement, mit un terme aux chroniques brumeuses de la radio des mutins.
Les bonnes fortunes de Dublin, en planant, s'éloignaient alors que sans la moindre ambiguïté...
Partie 3
...l'unisson des timbres annonçant Pâques dans le ciel du Merioneth[6],
les nuages sans entrave des révélateurs de Cambridge[7] escortaient
la poésie pour eux si concordante de l'ange sur le départ
dont l'intonation si particulière et la finesse d'analyse avaient su canaliser leurs vibrations,
apprivoisant avec Nausicaa[8] l'électricité tout en préférant
célébrer Mademoiselle Bagheera[9] dans une pureté acoustique.
Petit refrain 3
Délivré des embûches locales
et néanmoins pas vraiment loin,
émettrait-il quelque objection si je sollicite de sa part le lancement,
près de Saint Ives, d'une brise favorable à l'inspiration conseillère.
Première écriture: juillet 93, revue en: janvier 2003.
[1] Prunaret: hameau ardéchois de moyenne montagne, au dessus du bourg de Burzet.
[2] Saint Ives: ville de Cornouaille britannique, à l'extrême sud de l'Angleterre près du “Mount Saint Michael” (Mont Saint Michel) vers lequel je veux imaginer (ou croire) qu'Yves et Michel, mes deux amis disparus ont convergé.
[3] [4] (Kevin) Ayers et (Robert) Wyatt: deux des fondateurs du légendaire groupe “The Soft Machine” créé à Cambridge en 1967. Ils ont, depuis longtemps, poursuivi chacun de leur côté, une carrière solo fertile en albums.
[5] Le roi pêcheur (The King Fisher): le personnage du cycle courtois des “Chevaliers de la table ronde” mais aussi le bel oiseau, le martin pêcheur.
[6] Merioneth: comté du Pays de Galles.
[7] Les révélateurs de Cambridge: avec les 5 de Soft Machine (Ayers, Wyatt, Ratledge, Allen & Hooper), les 4 du premier Pink Floyd (Syd Barrett, Richard Wright, Rick Mason, Roger Waters).
[8] Nausicaa: la princesse ayant accueilli Ulysse naufragé mais aussi le nom du groupe où se retrouvaient: Yves Endréo (mon ami décédé le soir de pâques 1992), Dominique Guivarc'h (à qui avec Yves est dédié ce triptyque) et Michel Milliner (le héros de “Michael's ride” dans l'album “Pure heart”), décédé en 1983.
[9] Mademoiselle Bagheera: la panthère du “livre de la jungle” de Kipling mais aussi une excellente chanson d'Yves Endréo.
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